Évelyne Wilwerth est une écrivaine du corps et de la sensorialité. Elle adore jongler avec les genres littéraires?: la nouvelle (Miteux et magnifiques, La nacelle turquoise, Hôtel de la mer sensuelle) ; le roman (Papillon mortel, Un été rouge sang) ; le théâtre (Souriez, vous vieillissez !, Plus rien à perdre !) ; l’essai (22 astuces pour une vie plus magique, Visages de la littérature féminine) ; la biographie (Neel Doff). Elle est également sur le terrain avec ses ateliers d’écriture ludiques et fouettants.. |
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N'OUBLIONS JAMAIS LES CARESSES Roman, 2017 116 pages ISBN 978-2-8070-0108-4 (livre) 978-2-8070-0109-1 (PDF) – 978-2-8070-0110-7 (ePub) 14,00 EUR Que
va-t-il se passer sur cette place en demi cercle dont la
circulation
s’affole ? Sous un ciel qui brutalement s’assombrit ?
Vent de
folie cosmique ? Un danger pointe, enfle et vise l’un des
personnages.
Mais lequel et pourquoi ? Lausanne et Canberra, les amants sublimes ? L’enfant Nadim ? Athanase le bedonnant ? L’étrange Frisée ? L’artiste Apolline ? Puis ce mystérieux ON, dont le regard voyeur se braque tour à tour sur les protagonistes... Que cache-t-il ? Qui cache-t-il ? Vision d’une humanité en déliquescence ? Ou en renaissance ? Un vertige, une incandescence, brassant érotisme, suspense et infinie tendresse. |
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8,99 EUR |
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EXTRAIT On
ressent
soudain une électrisation du côté de l’hôtel. Sur la
terrasse
du troisième, un mouvement furtif, comme le vol
d’une mouette… une
longue mouette, poursuivie par un corps effilé, des
battements d’ailes,
des éclats de rire, ce sont des coquelicots qui
jaillissent dans
l’espace, on s’approche encore, un drap immaculé
s’envole, deux
silhouettes souples se poursuivent, des cris, les
corps sont nus, ils
réapparaissent sur la terrasse inondée de soleil, on
s’avance encore,
ils se pourchassent, oui, comme des enfants dans
leurs fêtes
délirantes, mais tout à coup l’un s’écroule, tout
juste au-delà de la
terrasse.
– J’ai gagné ! – Je suis à ta merci. – Tu es prié de ne plus bouger. – Je t’obéis aveuglément. Je le chevauche, j’écarte encore plus les cuisses. Et j’empoigne le flacon d’huile. Tant pis pour la moquette. Les clients sont rois. Je verse un peu de liquide doré sur sa nuque. Je cale plus fortement encore mon sexe dans le creux de ses reins. Mes doigts s’assouplissent, tracent des cercles sur sa peau, soulignent la ligne des épaules, ligne racée, le parfum s’exhale, il est capiteux, dangereux, ses omoplates, sa peau est soyeuse à mourir, un dos parfait, qu’est-ce que j’aime les hommes élancés, les lianes, les silhouettes égyptiennes, les… Ses mains s’attardent sur mes reins, les creusent, les gravent, les sculptent, j’ai envie de crier, je viens de gémir, et ce parfum affolant, la noix de coco, et ses doigts qui s’approchent dangereusement de mes fesses, un silence soudain, à croire que l’univers s’est figé devant notre célébration du des oh ses doigts s’infiltrent s’immiscent dans la fente vont et viennent s’immobilisent dans une pression je vais m’évanouir je vais décoller je nous nous |
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CE
QU'ILS EN ONT DIT *
N' oublions
jamais les caresses ; elles sont importantes, sous-jacentes
dans toute cette oeuvre.Une place en demi-cercle où la circulation est abondante. Un hôtel où Canberra (Australienne) et Lausanne (Suisse) se retrouvent à la chambre 7. Une tourelle avec sa châtelaine au sommet, les pinceaux à la main et les tableaux à sa portée. Nadim et sa mère pas nécessairement sympa. Un SDF allongé sur le trottoir avec son chien noir à ses côtés ; Corbillard est son nom, bien nommé dans la suite du roman. Voilà, le décor est planté ! Un roman ? bercé de poésie dans une atmosphère irréelle, fantastique. Autant de caresses qui impressionnent favorablement le lecteur. DDH, critiqueslibres.com et babelio. |
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Plusieurs
personnages
prêtent leur voix à ce long texte entrecoupé de saynètes
brèves. On
retrouve Apolline (une artiste), Lausanne et Canberra (deux
amants),
Nadim (un enfant), le ventru Athanasse et Frisée, un être
étrange,
ainsi qu’un personnage anonyme (appelé « on ») et qui
s’attarde sur
chaque individu réuni sur une gigantesque place, en attendant
que
quelque chose se passe. Eclate ? A mesure que le récit se met
en place,
le lecteur devine que l’un des protagonistes est visé par un
danger,
mais lequel ? L’intérêt du livre tient évidemment dans la
tension qui
monte, même si la beauté de l’écriture est le premier argument
de vente
de cet ouvrage. Il suffit de lire la prose d’Évelyne Wilwerth
pour se
laisser bercer par l’agencement des phrases, la fluidité des
dialogues
et l’idée de travailler chaque personnage de l’intérieur. Il y
a aussi
une grande poésie qui sourd de ses propos, avec des réflexions
intimes
et une vision profondément humaniste. Georgie Bartholomé, Bruxelles Culture. |
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Le tourbillon de
la vieUne place en demi-cercle un 21 juin dans une capitale européenne entre 14 heures 20 et 19 heures 09. Le décor est bien planté et le cirque, le cycle de la vie va pouvoir opérer le temps d’une après-midi caniculaire. Une dizaine de personnages, y compris un animal et une plante, vont subir les affres de l’extrême chaleur. Un couple adultérin présent sous le prétexte d’un colloque, une châtelaine et son père, un enfant et sa mère, une artiste peintre hantée par Nicolas de Staël et ses bleus, un réceptionniste en surpoids, un SDF et son chien, une plante esseulée et assoiffée… Evelyne Wilwerth relate les séquences de manière chronologique sous divers angles, de façon à balayer le pourtour de l’espace. L’action évolue au fil des différents points de vue et ce qui apparaît d’abord de façon éclatée s’organise en l’histoire d’un lieu à tel moment, comme notamment dans un de ses précédents livres, Hôtel de la mer sensuelle, et un peu à la façon de ces travaux perecquiens circonscrivant toutes les péripéties survenant en un endroit donné (Tentative d’épuisement d’un lieu parisien, La vie mode d’emploi). Pour ce faire, l'écrivaine malmène la syntaxe, la ponctuation, utilisant tantôt des phrases brèves, faites de quelques mots, tantôt des phrases longues épousant le mouvement, la course du temps ou la courbe d’un instant. Elle use d'un langage performatif pour faire ressentir le tourbillon de la vie. « Vous tournez, vous me contournez, je tourne, je tourne sur moi-même, la fièvre monte déjà, je répète Vous Vous, l’enroulement est rapide très rapide puis soudainement lent très lent étiré long infiniment long il devient un immense vertige les murs dansent déjà les parfums m’enivrent et soudain Vous serrez fort si fort trop fort vos yeux sont des braises je lâche un cri je vais défaillir Vous me soutenez Vous me redressez violemment la tête de la fureur de votre regard je gémis et soudain c’est le déroulement sauvage et moi je » Tous les personnages de cette comédie urbaine sont comme enfermés (souvent à deux) dans leur histoire, et le ciel plombé, l’atmosphère étouffante, la catastrophe annoncée sont à l’image de leur situation à ce tournant de leur existence. L’autre du couple fermé est plus ou moins présent, plus ou moins passé, il ne permet plus l’évasion, pris lui-même dans la relation maladive, le cercle vicieux qui s’est établi et qui court à sa perte. Il faudra un drame, peut-être un meurtre, en tout cas une victime expiatoire, une remise à plat des choses et des chronos à l'instant zéro pour que les protagonistes du récit, en réalisant le manque d’amour dont ils souffraient de même que le lien rompu avec la terre, le centre vital de leur être, repartent de plus belle dans la ronde des jours... Une fois encore, Evelyne Wilwerth donne un livre éclatant qui a du style, de l’allant et une morale aussi que vive que bouleversante. Éric Allard, Les Belles Phrases *
De battre son
cœur va s’arrêterCe nouvel opus d’Évelyne Wilwerth se déroule lors d’une après-midi caniculaire sur une place en demi-cercle d’une capitale européenne. Il se présente sous la forme de 45 tableaux proposant tour à tour le point de vue de différents personnages transitant sur ladite place. Certains se connaissent, s’observent, tissant les fils d’un réseau qui prend presque forme humaine, tellement on sent battre ses pulsations. On découvre alors sans transition l’univers d’Apolline, cette artiste peintre en deuil et en mal d’inspiration ; Canberra et Lausanne en plein vertige sensuel ; Nadim qui, du haut de ses 6 ans, veut s’ouvrir aux changements ; Athanase, le vieux Grec en plein questionnement existentiel ; la Frisée, qui tient toujours un objet noir en main ; Dame Dentelle, une fleur assoiffée sur son balcon ; enfin, Corbillard, le chien d’un SDF, fidèle à son maître, alors qu’il n’a que des miettes de nourriture et de tendresse. [C]ette fidélité […] reçu plus aucun gramme d’amour ou au moins de respect depuis plus d’un an c’est moi l’idiot l’idiot qui a peut-être peur de changer de vie peur de quitter peur de le quitter […] Les mots gentils. Quatre maximum. Les injures. Des centaines. Les coups de pied. Des centaines. Donc. En plus, je crève de faim. En plus, je suis libre. La tension sur la place est palpable et va crescendo, on sent la « fièvre d’une société qui tourne sur elle-même ». À travers un style concis, parfois presque télégraphique et dénué de ponctuation, Évelyne Wilwerth nous insuffle le sentiment d’urgence qui anime les personnes et suggère l’éclatement imminent. Et je rejette brutalement les draps, je pousse un cri, Lausanne ! la joie est inouïe, nos peaux se retrouvent, et nos rires, et nos folies, le lit tangue déjà, nous partons pour le tout grand voyage, nous renouons avec la fièvre, la grande célébration des corps nos corps l’exacerbation le désir trop fort qui fait mal je suis toi toi Lausanne toi Canberra six mois c’est trop beaucoup trop oh nos peaux et la fusion déjà, elle sera longue brûlante parfaite […] c’est le grand vertige. N’oublions jamais les caresses est qualifié de roman, mais il pourrait tout aussi bien être considéré comme une pièce de théâtre dans le répertoire absurde. On y retrouve en effet des didascalies au début de chaque tableau et des monologues ou dialogues mettant en lumière le cirque humain cher à Ionesco. L’auteure se distingue cependant de ce dernier par son style empreint de sensorialité et ses métaphores qui apportent une touche de poésie à une réalité parfois dure. La réalité présentée est vibrante, comme un cri prêt à surgir. Longtemps qu’on n’a plus offert une caresse. Longtemps qu’on n’a plus caressé. Une fourrure. Un animal. Une peau humaine. Sous laquelle vibre une âme ailée. Séverine Radoux, Le Carnet et les Instants *
D'Évelyne Wilwerth ("Miteux et magnifiques", "Hôtel de la mer sensuelle", "La nacelle turquoise"), on connaît la tendresse pour ses personnages qui mordent la vie ou sont brûlés par elle. En voici une nouvelle gerbe que la pétillante romancière (à la plume sensorielle) met en scène dans des séquences, au fil d'une après-midi et du soir d'un 21 juin, quand naît l'été, sur une place en demi-cercle d'une capitale européenne. Des pages qui semblent écrites pour la parole. Un micro-monde tout de complicités. Fr.M., La Libre Belgique |
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Evelyne
Wilwerth adore les romans choraux. Ici, tout se passe en
quelques
heures dans le demi-cercle d'un rond-point. Il y a là
Apolline,
Athanase, Nadim, un SDF, un chien baptisé Corbillard, une
plante
appelée Dame Dentelle, une vieille dame en jaune, des
amants. Ça
virevolte d'un personnage à l'autre.
Evelyne Wilwerth est toujours sensuelle et tendre. Parfois un peu trop elliptique aussi. J-C.V., LE SOIR. |
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Roman
choral, fragmenté, hésitant entre fantastique, érotique et
poésie.
Évelyne Wilwerth nous emmène, nous perd, se perd un peu
aussi. A
petites touches elle dresse de beaux portraits d'hommes et
de femmes,
en dévoilant certains, en laissant d'autres dans leurs
mystères.
Un ouvrage agréable à lire dont la petite musique reste dans les oreilles. Babelio *
Un livre au découpage déroutant au départ, mais
dès que nous sommes lancés, plus rien ne nous arrête, les pages
tournent et on arrive à la fin sans s’en rendre compte.L’auteure nous livre tout un tas d’émotions en plusieurs histoires qui s’entremêlent et qu’au final, je trouve très complémentaires l’une de l’autre. L’auteure a une plume qui sonne très juste dans le reflet de la société, j’ai eu l’occasion de la découvrir précédemment dans « La nacelle turquoise », et encore une fois je suis charmée par cette manière d’écrire qui peut être par moments assez poétique, et par d’autres assez piquante. Un mélange qui nous donne un résultat très prenant et riche en émotions. Un regard sur notre société, reflet des qualités et défauts qu’elle renferme. Un livre à lire sans hésiter si vous aimez être surpris et emporté dans les émotionss. Alouqua, Le monde enchanté de mes lectures. *
Je l’avoue : j’aime l’œuvre d’Évelyne
Wilwerth. Et ce que j’apprécie tout particulièrement, c’est le
fait
que, au fil des années, elle ait de plus en plus d’audace.
Audace de
syntaxe, certes, très présente dans «
?N’oublions jamais les caresses?». Audace de
ponctuation, aussi. Mais surtout, audace sensuelle, «?visuelle
et auditive?», ai-je envie d’ajouter.N’oublions jamais les caresses?? Je suis sous le charme de cette manière d’écrire tantôt poétique, tantôt piquante. Un mélange savoureux, très prenant et riche en émotions. La date, nous la connaissons dès le départ : un 21 juin. L’endroit?? Une place. Une partie de place. Quelque part. À chaque lecteur de faire comme je l’ai fait : au fil des pages, j’ai visualisé cette place et je me suis même surprise à la nommer. J’ai aisément ressenti la lourdeur du temps. Et très vite, j’ai su qu’il fallait que se passe une catastrophe pour que, avant qu’il ne soit trop tard, l’on n’oublie jamais les caresses. Un drame?? Un crime?? À voir. Mais il faut une victime, une remise à niveau du temps et de la vie pour que les personnages (humains ou animaux ou... végétaux?!) prennent enfin conscience de leur manque d’amour, donné et reçu. De leur manque de vie. De leur manque de caresses. Et qu’ils naissent. Renaissent enfin. Mes coups de cœur?? Nombreux. Et le choix est vaste parmi les instants et les vivants : La châtelaine et son père?? L’enfant et sa mère?? L’artiste et ses bleus ou encore le SDF et son chien?? Coup de cœur pour Corbillard : «? une douceur une délicatesse dans ses doigts dans ses mots dans son sourire et plus que ça encore il y a un mot qui m’échappe c’est parce que je n’ai pas l’habitude... oui, la tendresse elle m’a offert la tendresse c’est une fleur magnifique qui s’est imprimée en moi pour toujours?» Pour Lausane et Camberra qui enfin se nomment. Il/Elle parle. Il/Elle vibre. Cadence. Caresse. Coup de cœur très personnel pour Athanase le ventru moribond que je découvre cependant si heureux dès qu’il pense à sa barque, sous le ciel bleu d’une île que j’aime tant. Autre coup de cœur pour la châtelaine lorsqu’elle lève le bras gauche et que, d’un geste vif, elle... Je n’en dirai pas plus. J’ai lu ce livre comme étant suspendue au temps et aux sentiments. Comme suspendue à un fil solide, celui de l’espoir et de la renaissance seulement possible après le choc. Une fois encore, Évelyne Wilwerth nous offre une pépite à savourer en se laissant porter par les mots et les ressentis. DEMIDA, Babelio *
On ne peut dissocier ce dernier opus de l'œuvre théâtrale antérieure. Évelyne Wilwerth a toujours privilégié le travelling à l'exploration verticale d'un personnage. N'oublions jamais les caresses s'inscrit dans une logique narrative animée et le balayage de la caméra induit le récit tout en préservant les unités de lieu, de temps et d'action. Quelques repères au début : une capitale européenne, une place en demi-cercle. Voilà pour le plateau où d'étranges personnages vont tenter d'accorder leur vie à la rigueur des choses. L’auteur libère alors les figures que son imaginaire a patiemment conçues, des êtres aux identités étranges, qui vont se croiser, se toucher, allumer la tendresse qui couve en chacun deux, et tenter de déterminer une société d'éphémères alors que le danger menace, en tout ou en partie, le présent solaire qui leur est proposé. Mais qui sont-ils, ces « personnages en quête d'auteur » qui ne percevront du bonheur que le soupçon de la lumière, l'éclat d'un échange érotique, le vertige d'un sentiment diffus qui naîtrait de leur propre conscience – ou inconscience, c'est selon ? On saluera donc Lausanne et Canberra, maîtres du désir et des caresses, l’enfant Nadim, le bedonnant Anathase : « ?[…] je fixe mon attention sur ces choses captivantes : les traces laissées par les affiches arrachées. Des traces plus claires, du blanc douteux, des espèces de fenêtres qui donnent sur rien. Sur le néant. » ; Frisée l’indéfinissable, Apolline l’artiste, et puis ON, sorti tout vivant du théâtre d’Ionesco?! ON, le voyeur, l’impalpable, le redoutable funambule qui traverse le décor. Sans oublier Corbillard, le chien fou qui ramènera les uns et les autres à la précarité première : «?Aucune réaction chez ce gros veau. Il semble roupiller. Il est de plus en plus moche avec tous les kilos qu’il a pris.?» On est dans la mélasse où tendresse et abjection se mêlent. On est dans la projection d’une chaude journée où le pendule du temps peine à suivre les battements du cœur… Il ne fait guère de doute que les années Duras ont touché l’univers des «?caresses?» (le script qui retient la parole, réduit le mouvement des uns et des autres, efface les lignes de la langue codée, privilégie la progression lente et le bouquet final, sans illusion…). Ces «?caresses?» impriment la lenteur du geste et préfigurent un silence de plus ou le remue-ménage qui déplace timidement les êtres incrustés dans leur solitude. Un roman-scénario qui ravira le lecteur soucieux d’entrer par effraction dans la vie de l’autre, où les sens interdits sont les seules issues, et qui s’incline devant ce formidable déclin qui nous ressemble si bien. Michel JOIRET, Le Non-Dit |
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