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Anne Duvivier
vit à Bruxelles. Psychothérapeute, elle aime lire, écrire, marcher, voyager.
Cendres est son quatrième roman et le deuxième aux éditions M.E.O.
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Anne Duvivier

L'heure des olives


CENDRES

Roman, 2021

104 pages
ISBN 978-2-8070-0299-9 (livre) –  978-2-8070-0300-2 (PDF) –  978-2-8070-0301-9 (ePub)
14,00 EUR


Robert, le père d’Hélène, a demandé avant de mourir que ses cendres soient dispersées dans les eaux d’Ischia, une île de la baie de Naples, et que l’accompagnent dans ce dernier voyage Violette et Lila, les nièces dont il s’est occupé après la mort de leur père dans l’incendie de l’Innovation. Personne ne comprend cette dernière volonté, aucun lien ne reliant le défunt à ce lieu où il n’a jamais mis les pieds. Les trois femmes, dissemblables, unies par leur proximité dans l’enfance autant que par des conflits non exprimés, s’embarquent donc ensemble.
Mais rien ne se passera comme prévu et elles iront de surprise en surprise…





e-book
8,99 EUR



EXTRAIT

– Tu es assise??
Violette actionne le haut-parleur de son portable. La voix stridente de Lila lui vrille les tympans. Elle répond à sa sœur que non, elle est dans sa salle de bains, occupée à se coiffer, car…
– Oncle Robert a demandé à être incinéré?! la coupe Lila.
Son peigne lui glisse des mains, atterrit dans le lavabo. Devant ses yeux, l’image d’un brasier. Immense. Incontrôlable.
– Oncle Robert a demandé à être incinéré, répète-t-elle d’une voix blanche.
– Tante So est en état de choc. Elle qui pensait mettre son mari dans le caveau familial…?!
Violette voudrait crier à sa sœur de se taire. Les mots se dérobent et Lila poursuit sur sa lancée.
– Tante So a fait une scène en présence des pompes funèbres. Tu connais Hélène, elle a mis le holà. Son père sera incinéré. Point barre. Violette, tu ne dis rien?? Violette??
[…]
Elle rattrape son peigne, le passe dans sa chevelure rebelle. Sa voix revient.
– Vis-à-vis de Papa, tu ne trouves pas que cette dernière volonté a un goût douteux??





CE QU'ILS EN ONT DIT


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Avec Cendres, son quatrième roman, Anne Duvivier livre un récit enlevé, parfaitement maîtrisé, où alternent scènes cocasses et drames familiaux.
Un trio féminin formé de Lila et Violette, deux sœurs, et leur cousine Hélène, se rendent sur l’île d’Ischia au large de Naples pour répondre au souhait de leur oncle ou père de disperser ses cendres sur place où, apparemment, l’homme n’avait aucune attache.
Violette et Lila ont, elles, perdu leur père quand elles étaient très jeunes dans l’incendie de L’Innovation à Bruxelles en 1967. Elles ont ensuite été prises en charge par le frère du disparu qui vient de s’éteindre et dont les restes calcinés vont être transportés dans la péninsule italienne, bon gré mal gré.
À l’aide d’indices habilement distillés par l’autrice, comme dans un roman policier, on comprend que des choses se trament sous le fil de l’intrigue de départ et la seconde partie du roman sera riche en rebondissements et éclaircissements ; comme si les abysses familiaux étaient sans fin, détenteurs d’un feu de secrets couvant sous la cendre qu’un soudain événement au pouvoir déstabilisant peut raviver.
C’est sur ce fond de faux-semblants, peu ou prou présents dans chaque famille, que ce roman allègre est construit. Le sol s’effondrera plus d’une fois sous les pieds du personnage principal, Violette Lepage, une femme impulsive et séductrice, qui tient, il semble bien, ces traits de caractère de ses parents.
C’est ainsi le portrait d’une amoureuse de la vie, sous toutes ses formes, qu’on lit dans cette aventure familiale qui fleure bon l’Italie. À son retour de voyage, fort de ce qu’elle aura appris sur son passé, l’héroïne repartira dans la vie sur des bases plus solides et avec un horizon élargi.
Un roman à emporter dans ses bagages ou bien à lire chez soi pour faire le plein de soleil et de bonne littérature.
Éric Allard, Les Belles Phrases.


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Lila, Violette et Hélène s’embarquent pour Ischia, une île dans la baie de Naples. Objectif?: prendre quelques jours de vacances, mais surtout disperser les cendres de Robert, le père de l’une d’entre elles selon ses dernières volontés. Ce qui apparaît dès le départ comme un trajet de toute sérénité se transforme bien vite en moment fusionnel, qui les amène à se remémorer des souvenirs lointains et communs, à revivre certains pans de leur enfance et à réveiller des contradictions. Le temps qui passe efface certaines douleurs, mais peut également réveiller des cicatrices que tout le monde croyait refermées. Avec les souvenirs qui remontent, les non-dits et les conflits leur font cortège. Anne Duvivier signe un roman court qui se lit d’une traite, servi par des dialogues saisis dans le quotidien. «?Cendres?» est son quatrième roman.
Sam Mas, Bruxelles-Culture

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Le quatrième roman d’Anne Duvivier est un pur bonheur de lecture de vacances, une divertissante commedia all'italiana, puisque l’intrigue se déroule surtout à Ischia, dans le bourg de Sant'Angelo.
L’auteure a imaginé une histoire assez rocambolesque où deux sœurs, Lila et Violette, et leur cousine Hélène partent en baie de Naples pour exaucer le vœu de Robert Lepage d’y voir ses cendres dispersées.
Robert est l’oncle qui s’est bien occupé de ses deux nièces après la mort de leur père Jacques, brûlé vif dans l’incendie de l’Innovation à Bruxelles.
Sur place, rien ne se passe comme souhaité, mais les trois femmes ne sont pas au bout de leurs surprises.
Enjoué, vif, fluide, le roman se lit vite et il y respire un air – assez rare – de légèreté mâtinée de gravité. Les scènes sont bien croquées et le suspense maintenu, car il y a plusieurs coups de théâtre. L’air de fête et de dépaysement comble le lecteur comme il trouble les personnages.
L’écriture d’Anne Duvivier, en 22 chapitres, réussit à donner consistance à cette histoire qui mêle secrets de famille et entreprise délirante.
Le livre une fois refermé – il est bref –, un charme de vacances éveille le lecteur à la vacance heureuse d’une bonne villégiature italienne.
Philippe LEUCKX, Les Belles Phrases et NOS LETTRES



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Il ne faut pas confondre cendres et cendres, par exemple celles du barbecue et celles provenant de l’incinération de l’oncle Robert… Mais quelle idée ce dernier avait-il dans la tête lorsque, dans son testament, il a désigné sa fille et ses deux nièces pour disperser ses cendres au large de Naples?? C’est ce qu’Anne Duvivier (dont on avait apprécié Un amour de psy) nous raconte dans Cendres, un récit époustouflant, avec des rebondissements inattendus, sur fond d’histoire familiale et des sautes d’humeur des trois cousines…
Guy Stuckens, Cocktail Nouvelle Vague.

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À la lecture du nouveau roman d’Anne Duvivier, son quatrième, deux images me sont venues à l’esprit.
La première, celle d’une belle salade composée d’une farandole d’aliments (raisins secs, cubes de fromage, tranches de canard, tomates cerises, miel…) dégustée sur une terrasse ensoleillée en contrebas de laquelle baignent les eaux d’un lac; italien bien évidemment.
La seconde, celle d’une patineuse artistique enchaînant avec brio une série de figures afin de composer un programme ou l’on sent l’envie d’élever le niveau.
En effet, à la façon d’une cheffe à la cuisine généreuse, l’auteure nous propose un roman mélangeant une série de thèmes qui lui sont chers : les relations familiales, les secrets de famille, un petit côté belge avec l’incendie de l’Innovation à Bruxelles, les rencontres avec des inconnus…
Le tout semble former une belle salade que l’on prend plaisir à déguster en raison de sa générosité et de sa diversité.
Sur l’histoire en tant que telle, je ne dirai pas grand-chose de peur de lever un peu trop le voile sur l’incroyable enchaînement d’événements, ceux-ci même qui m’ont amené la métaphore de la patineuse artistique.
Le roman démarre avec, comme le laisse entendre le titre, un voyage destiné à aller disperser les cendres d’un oncle et d’un père sur l’île italienne d’Ischia dans la baie de Naples. Ensuite, c’est une suite de rebondissements faits de rencontres, d’imprévus, de révélations plongeant le lecteur dans une passionnante et agréable lecture.
Je trouve qu’Anne Duvivier s’installe dans son chemin d’écrivaine, d’une part avec le fait qu’elle n’a pas changé d’éditeur comme cela avait été le cas pour les ouvrages précédents, et d’autre part avec une écriture de mieux en mieux maîtrisée et dont on sent qu’elle est pratiquée sans craintes et avec plaisir. Pour preuve, elle n’hésite pas à cultiver un certain humour un peu noir qui donne un petit côté pétillant au récit.
En 105 pages, elle déroule son fil narratif et lorsque je suis arrivé au bout, je n’ai eu ni la sensation de  longueurs, ni celle de moments précipités.
Pour résumer, si vous en avez marre de la grisaille, que vous souhaitez avoir une impression de vacances italiennes, courez à la librairie acheter ce roman, servez-vous un bon verre et partez découvrir l’histoire d’Hélène, Lila et Violette.
François-Xavier Van Caulaert , Blog Les plaisirs de Marc Page


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Cendres est un court récit qui nous plonge dans les préparatifs d’un voyage de deux sœurs, Violette et Lila, sur l’île d’Ischia au large de Naples, afin de disperser les cendres de leur oncle Robert. Hélène, la fille de ce dernier, accompagnera le duo afin de respecter les volontés mystérieuses du défunt. La raison du choix du lieu est en effet assez énigmatique…
Nous sentons les tensions entre les filles dès leur arrivée à l’aéroport. C’est qu’elles ont chacune un tempérament bien différent et des blessures singulières, mais elles sont également porteuses de l’empreinte de leur histoire familiale mâtinée de zones d’ombre. Au fur et à mesure de leur périple, leurs souvenirs émergent, dévoilant les rivalités, les amertumes et les rêves déçus.
 [Violette] rejoint ses compagnes de voyage à l’autre extrémité du pont.
– Madame joue sa cougar?! ironise Lila en désignant l’Allemand resté au bastingage.
Violette n’est pas dupe. La remarque acerbe vise aussi Sven, son amant de dix ans son cadet. L’homme invisible, du fait de ses nombreuses missions à l’étranger. Sa réponse fuse.
– D’autres préfèrent les croûtons rassis.
Jean-Philippe, le mari de la sœur, a presque l’âge qu’aurait leur père. Un vieux qui a fait d’elle une petite bourgeoise, villa quatre façades et golf le week-end.

Le trait d’union entre les trois femmes?? Elles ont été élevées ensemble par Robert, suite à la disparition inopinée de son frère, le père de Violette et Lila. Une mère absente n’en a rendu la présence de l’oncle que plus importante. Vous y ajoutez quelques secrets de famille dévoilés chacun à un membre différent et tous les ingrédients sont présents pour obtenir une systémique familiale soudée, mais un brin explosive. Les piques fusent et les tensions sont palpables durant ce séjour parsemé de quelques rebondissements.
Sous le couvert d’une comédie légère, Anne Duvivier nous donne à lire une histoire de secrets de famille avec un style simple et fluide jalonné toutefois de quelques stéréotypes. Elle nous offre l’occasion de nous poser une question intéressante?: quelle est la responsabilité des enfants face aux bêtises des parents?? Comment éviter les drames en cascade dans «?une lignée de tarés?»?? Hélène, Violette et Lila sont très différentes, mais elles se retrouvent toutes les trois face au même choix, obligées de se positionner face à l’imbroglio familial qui se dévoile sous leurs yeux. Vont-elles s’effondrer, régler leurs comptes ou rester soudées?? Pleurer à chaudes larmes ou lâcher prise?? C’est ce que l’histoire vous révélera…
Séverine Radoux, Le Carnet et les Instants.


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Ses trois héroïnes sont Violette et sa sœur Lila ainsi que leur cousine Hélène, trois femmes dans la cinquantaine, très différente par leur vie et leur caractère.
Violette est celle que l'on remarque, elle est plus vive, plus expressive, a plus d'humour. Pourtant, elle a pas mal souffert dans sa vie. Elle a un amant plus jeune qu'elle qui voyage beaucoup pour son travail.
Lila est plus discrète. Elle a un mari plus vieux qu'elle.
Hélène a fait des études, elle a de l'argent, un mari qui a une bonne situation.
Les deux soeurs ont perdu leur père dans l'incendie d'un magasin "L'innovation" en 1958.
Le père de leur cousine vient de mourir. Son souhait : que ses cendres soient dispersées à Ischia, une ile de la baie de Naples et que les trois femmes soient présentes.
Que cache ce souhait? Pourquoi dans cet endroit dont elles n'ont jamais entendu parler?
Les trois femmes répondent positivement au souhait du vieil homme et s'embarquent pour l'Italie.
Là, les secrets de famille vont exploser, les laissant anéanties...
Une lecture courte, simple,  qui emmène le lecteur dans les méandres des secrets de famille bien gardés.
Philippedester dans blog livresd'auteurs belges


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Quand on enterre la génération précédente, on fait souvent voler de la poussière poussée sournoisement sous les tapis, dans cette histoire signée Anne Duvivier, Hélène, Lila et Violette en font l’expérience amère, mais aussi heureuse.
Lila et sa petite sœur Violette reçoivent une lettre de leur cousine Hélène qui les informe que son père, leur oncle Robert, a demandé à être incinéré et que ses cendres soient dispersées, en leur présence, au large de la petite île italienne d’Ischia. Surprises par cette requête, les deux sœurs acceptent cette invitation en forme de convocation testamentaire. Elles ne peuvent refuser une telle mission, surtout que leur oncle a été très présent dans leur vie quand leur père a disparu dans l’incendie d’un grand magasin bruxellois, il a alors joué le rôle du père et Lila et Violette lui en sont fort reconnaissantes. En contrepartie, elles, surtout Violette, aiment moins la cousine Hélène qui a très mal accepté que ses cousines empiètent sur son terrain où auparavant elle était seule et très choyée.
Les trois filles décident de remplir leur devoir de fille et nièces, elles pensent que ce sera l’occasion de renouer des liens familiaux plus chaleureux entre cousines et, au pire, de passer une belle semaine de vacances sur cette île méditerranéenne à quelques encablures de Capri. Le séjour se déroule bien, les filles apprécient le soleil, la mer, la cuisine et les personnes qu’elles rencontrent jusqu’à ce qu’Alessandro fasse son apparition et révèle des informations sidérantes, qui changent profondément la vision et l’opinion qu’elles avaient jusque-là de leur famille et surtout de leurs parents.
Avec ce court roman, Anne Duvivier évoque les difficultés qui trop souvent perturbent la vie familiale et la bonne entente au sein des fratries ou sororités. Dans son histoire, les couples sont peu stables, se font et se défont, les pères ne sont pas toujours ceux que les autres pourraient penser. Un plaidoyer pour la vie familiale calme ou paisible ou plutôt un réquisitoire contre la famille qui n’est que prétexte à mensonges, tromperies et autres vilenies. Chacun lira ce livre à sa façon, mais tous le liront avec intérêt et plaisir… sans doute.
Pour ma part, je suis convaincu que toute la poussière qu’on pousse sournoisement sous le tapis finit, un jour, par ressortir en enrhumant beaucoup de monde et en générant bien des douleurs et des rancœurs.

Denis Billamboz, Benzinemag.

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Cendres aborde la mission de trois femmes en Italie : répandre les cendres d'un défunt. Deux d'entre elles – Lila (l'aînée) et Violette –sont sœurs, la troisième – Hélène – est leur cousine germaine. Leurs pères étaient frères. Et ce voyage a priori anodin va se révéler plein de surprises.
Cendres offre une écriture qui claque, une plume honnête qui ne s'embarrasse pas du superflu et va à l'essentiel. Anne Duvivier garde le cap de son histoire de famille chargée qui tient ses promesses au-delà de la mort. Les trois quinquas ont des comptes à régler avec le passé et leur présent : cela fouette et cela dégage, pour mieux reconstruire.
Les personnages sont correctement campés, l'écriture d'Anne Duvivier est alerte, drôle et accrocheuse. Je loue la capacité de l'autrice à planter son décor, une atmosphère, à nous proposer des femmes vives.s. […]

Philisine Cave, blog.


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Une jolie découverte, un style fluide qui se lit facilement. (grasshopers, Babelio)

Une histoire agréable autour des secrets de famille […] Je vous invite à découvrir ce roman. (pictures-51, Babelio)
Une lecture sympathique […] L’écriture est assez soignée. (Sicily, Babelio)

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L’intrigue, menée de main de maître, touche aux cendres comme on touche à la vie quotidienne. La situation n’en paraît que plus vraie?: «?La pièce est sombre. La table, jonchée de revues, d’outils de jardinage, de vaisselle. Alangui sur une chaise en rotin, un chat somnole. Par terre, des caisses empilées, un tapis roulé. Des chaussettes sèchent sur la terrasse. Le foutoir lui donne à penser que Paolo vit seul. Sans femme. Elle ne voudrait pas qu’il se méprenne sur ses intentions, d’autant qu’elle lui a promis d’aller boire un verre ensemble. Aussi, elle va droit au but.?»
La vie est-elle cendres éparpillées ou à éparpiller autrement?? La cendre aurait-elle une vocation utile cachée?? Utilisée subtilement, elle a ici parfois force d’humour. In fine, c’est le cas de le dire, la cendre d’un barbecue est-elle si différente de celle de ce qui reste de nos atomes une fois les nôtres épanouis «?jusqu’au bout?» et même après??
La cendre peut-elle mener à la vie?? À l’intrigue?? À la prise de conscience?? «?Si seulement elle s’était occupée de lui des derniers mois de sa vie?! Égoïste. Elle a été égoïste. Et ça la poursuit?».
Une situation, a priori ressentie dramatiquement, peut se faire drôle, voire burlesque ou surréaliste avec la plume parfois humoristique d’Anne?: «?Elle secoue le sachet pour tenter de chasser un reste de cendres qui adhère au plastique, puis saisit sa brosse à dents et avec le manche de celle-ci parvient à ses fins. Pour ce qui est des cendres du barbecue qu’elle rajoute ensuite, elle ne fait pas tant de chichis, elle y va avec son doigt, L’opération terminée, elle secoue vigoureusement la boîte à thé?».
Et si tout cela nous rappelait ce «?Life is short?» repris dans le roman??
À lire entre prétexte à vacances ou avec philosophie?? Sans doute un peu des deux.
Mais dans la danse des cendres, les pas sont-ils bien ceux que l’on croise?? Quand sommes-nous morts ou vivants??
Dans tous les cas de figure, l’intrigue renaît de… ses cendres?!
Et quel plaisir de trouver dans un tel contexte la parade à l’acceptation avec quelques vers célèbres?: «?Mon enfant, ma sœur, songe à la douceur… Là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté?», Anne citant, notamment Baudelaire entre ses mots.
Cendres éparpillées ou secrets dévoilés?? Reste à voir pour les secrets. Et… peut-être aussi pour les cendres?? Qui sait?!

Patrick Devaux, Reflets Wallonie-Bruxelles.

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« ?Cendres?», c’est une histoire truffée de secrets. De vrais secrets, ceux dont il est interdit de parler. Sauf quand l’histoire est finie. Quand elle se réincarne dans ceux qui en héritent.
«?Cendres?», c’est ce que nous jetons à la mer pour vivre enfin.

Les mots d’Anne Duvivier sont chargés de soleil. De soleil et d’amertume. Mais de rires aussi. Et des clameurs d’une Italie ensorcelée par l’été.
Le pitch, au départ, est léger ou presque?: Lila, Violette et Hélène partent à Ischia, une île de la baie de Naples, pour bronzer bien sûr, mais aussi pour disperser les cendres de Robert. Conformément à sa dernière volonté. Après une vie bien remplie.
Les voyageuses, Robert les a, toutes trois, regardées grandir. Ils les a choyées, elles l’ont aimé. Il fut le père d’Hélène et l’oncle tendre et bienveillant de Lila et Violette qui ont, elles, poussé sans papa. Mais qui était Robert?? Un héros évidemment, un homme lumineux, généreux… encore que… Et pourquoi s’intéressait-il tellement au destin de ses nièces?? Et les mères?? Mais que faisaient-elles au fait, les mères??
En une centaine de pages, Anne Duvivier entremêle les destins des membres de cette famille et raconte avec l’humour décapant qui traverse toute son œuvre, la tendresse, les frasques, les transgressions, les trahisons qui émaillent leur parcours. Les ébats inavouables, les passions clandestines et l’amour translucide porté aux petits.
L’art d’Anne Duvivier, c’est de parler des tabous, de ce qui ne se raconte pas ou alors bien plus tard, avec une gouaille jouissive. Elle affectionne les pieds de nez aux bien-pensants, aux frileux, aux bégueules.
Sa tendresse pour l’humain dévale chaque page. Vous prend aux tripes. Et vous envoie un jet d’air frais en pleine figure. Et quand il est difficile de pardonner, ou, plus complexe encore, de se pardonner, ses personnages sombrent parfois dans un Alzheimer bienvenu.
Cendres, c’est un joyeux tintamarre émotionnel. Qui, à en en croire l’auteure, ne serait en rien lié à sa pratique de psychothérapeute.
Cendres, c’est un récit qui swingue autant que Mama Mia.
Depuis que j’ai refermé ce roman, la musique d’Abba ne me quitte plus.

Colette Frère, Le Non-Dit







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