Extrait Elle
se
gare à l’arrache sur le parking blindé du club de
fitness au nom des
plus original : « Le Club ». On dirait le nom d’un club
échangiste, ce
qui ne serait pas plus mal. Laurence m’oblige à la
suivre au pas de
course. À croire qu’elle va rater le train de sa vie. Et
nous y voilà,
exactement comme je l’avais imaginé ! À la réception une
magnifique
Barbie. Je ne savais pas qu’on en faisait grandeur
nature. Je me
demande à combien ils les vendent. Elle affiche un
sourire de pub pour
dentifrice spécial blancheur. Laurence lui fait la bise.
– Salut, Patricia, c’est la copine dont je t’ai parlé, on fonce au TAF de Manu, tu lui ouvres ? Ni une ni deux, la barrière pivote et je continue ma course après Laurence, en route pour les vestiaires. Elle tire de son sac une tenue « qui m’ira très bien ». Hein ? Je ne vais tout de même pas porter ça ? Un legging rose flash qui ne se contente pas de laisser deviner la silhouette, et un top noir au logo fluo Nike, assorti à des baskets de la même marque. Il ne manque que le string par-dessus et on se fait le remake de « Véronique et Davina ». – Grouiiiiiiiiiiiiiiilleuuuuuuuuuuu, le cours commence dans trente secondes. Je suis, totalement résignée. Entrée fracassante dans la salle de cours, où Manu-le-beau-gosse nous fait un sourire qui vaut bien celui de Barbie. Décidément, ils doivent avoir des actions chez Colgate, ici ! – Salut, les filles, juste à temps, on va démarrer ! C’est la première fois que tu viens ? La honte ! Tous se retournent et dévisagent « la nouvelle ». Je risque un coup d’œil derrière moi… Personne, c’est bien à moi qu’il s’adresse. « Heu, oui. » […] J’ai envie de m’enfuir, mais mes jambes ne me portent plus. Je suis figée sur place. Et là, musique à fond, les « autres » m’ont oubliée. Manu se trémousse sur son podium, « Allez les filles, on va se sculpter un corps de rêve pour l’été sur la plage ». Et c’est parti… à droite… à gauche… ah non, l’autre gauche… aïe… pardon. Un éléphant dans un magasin de porcelaine, l’expression prend en un instant tout son sens. Quinze minutes de « droite, gauche, devant, derrière, put your hands up in the air »… Enfin, ça se calme, je suis déjà au bout de ma vie. Encore quarante-cinq minutes, je veux mourir maintenant, trente-cinq ans, c’est un bel âge, non ? |
Ce qu'ils en ont dit * Voilà
l’histoire de Cécile, professeur de violon, qui se fait
larguer par son
mec. Pour elle, tout bascule. Alors qu’elle manquait
déjà de confiance
en elle, la situation ne fait qu’aggraver son état.
Seule, elle perd le
goût des plaisirs simples et se renfrogne dans une
frustration sans
fin. Pour son anniversaire, ses copines lui achètent un
abonnement qui
donne accès à un club de sport. D’abord réticente, elle
finit par s’y
rendre. S’ouvre alors un univers qu’elle ne connaissait
pas. Là,
l’amitié d’une monitrice la pousse à mettre ses préjugés
en veilleuse
et la rencontre avec un régulier de la salle lui permet
de se remettre
entièrement en question, en revoyant l’image qu’elle se
faisait
d’elle-même et en se lançant avec simplicité dans une
activité qui,
jusque là, lui était complètement hermétique. Véronique
Adam signe un
premier roman bourré d’humour et d’autodérision, qui
dresse le portrait
d’une trentenaire moderne en proie aux clichés de notre
société et en
quête de sa propre identité. Ainsi, voir cette jeune
femme s’élever de
l’insatisfaction et trouver son chemin grâce au sport
est absolument
réjouissant et captivant.
Sylvie Van Laere, Bruxelles Culture. *
Une vie en mouvement Un roman ? Plutôt le journal intime d’une jeune violoniste, Cécile, qui vient d’atteindre ses trente-cinq ans, sans les fêter vraiment. Jugez-en : « Nulle en musique, nulle en sport, nulle en amour, nulle en tout ! Nulle, mon deuxième prénom ! » Ses deux amies, Laurence et Jessica, ont décidé de marquer cet anniversaire ; d’ouvrir des fenêtres dans sa vie sage et rangée, entre le conservatoire, ses cours de violon à l’académie (« Je supporte de moins en moins les crincrins de mes petits génies en devenir »), ses éternelles pizzas surgelées, ses soirées solitaires depuis que Joachim l’a quittée, voici six mois. Elles lui offrent intrépidement un abonnement à une salle de fitness, le Club. Une idée saugrenue, sinon stupide, selon Cécile, qui se résout de mauvais gré à fréquenter la salle. Presque une provocation, alors que « le sport, je l’ai toujours dit, je ne suis pas faite pour ! » Une idée qui se révélera lumineuse, décisive, Cécile dirait plutôt « géniale », car elle s’en tient aux mots passe-partout, familiers, dans l’air du temps, émaillant ses récits et réflexions de « mec », « appart », « dingue », « bien- ou mal-foutu » et autres « super » ! Non seulement, passé le temps des douloureuses courbatures, elle prend goût aux exercices, en éprouve un bien-être, mais elle se lie d’une vive amitié avec Véro, la coach, qui lui compose un programme d’entraînement taillé sur mesure, et devient bientôt sa précieuse confidente. Et, elle ose à peine y croire, le plus séduisant des habitués du Club, Danny, s’intéresse à elle… Moment de grâce ? Métamorphose sans lendemain ? Ou début d’une aventure intérieure ? Cécile se sent palpiter, trembler, découvre un monde de sentiments, de sensations, à travers lequel elle devient ce qu’elle est. On suit son chemin avec une sympathie qui n’est pas sans nuages. On se déprend ici et là de sa cause. On la voudrait plus exigeante, plus perspicace, parfois plus profondément aimante. Et l’épilogue nous réserve une surprise… Si l’histoire de Cécile sonne vrai, c’est sans doute parce que Véronique Adam l’a connue de près. La quatrième de couverture nous apprend qu’après des études de violon au Conservatoire de Bruxelles et une vie musicale variée, elle s’est passionnée pour le fitness, en a été championne de Belgique notamment, avant de devenir coach sportive et de fonder sa propre salle. Un parcours inspirant… Francine Ghysen, Le Carnet et les Instants *
Interview sur LN24 (émission consacrée à la rentrée littéraire en Belgique, en compagnie d'Ariane Herman, libraire de Tulitu, et d'Olivier Weyrich, directeur des éditions Wayrich)). https://www.ln24.be/2020-09-04/pour-info-une-rentree-litteraire-post-confinement *
Pour
son
premier roman, Véronique Adam nous plonge au cœur de
deux domaines
qui lui sont chers: la musique et le fitness. Un
livre plein d’humour
et d’autodérision qui fait du bien au moral.
Nous vous en parlions déjà il y a quelques jours dans notre article consacré à la rentrée littéraire: « Pas faite pour », de Véronique Adam, fait partie des livres à ne pas manquer en ce mois de septembre. Un “feel good book” made in Belgium. « Cécile, obscure professeur de violon, plaquée par un compagnon qui réussit mieux qu’elle dans la musique, est une jeune femme frustrée, aigrie, manquant de confiance en elle. Ses amies lui offrent pour son trente-cinquième anniversaire un abonnement à une salle de sport qui va donner à sa vie un tour inattendu. L’amitié d’une monitrice va l’amener à mettre ses préjugés de côté et lui faire découvrir un univers pour lequel elle ne s’imaginait pas faite. La rencontre d’un abonné de la salle va bousculer son image d’elle-même et la déposer – peut-être – à l’aube d’une autre existence. » Ce n’est pas un hasard si Cécile est violoniste et fréquente une salle de sport. En effet, en plus d’être une passionnée de fitness, Véronique Adam est également une musicienne de talent. Après avoir suivi des études de violoniste au Conservatoire de Bruxelles, elle a fait des tournées internationales avec l’orchestre d’Helmut Lotti ainsi que plusieurs événements télévisés où elle a accompagné des artistes comme Sarah Connor ou encore Natasha St Pier. Autrement dit, on retrouve clairement un peu de Véronique dans le personnage de Cécile, un parfait clin d’oeil pour un premier roman. « Pas faite pour » fait partie de ces romans qu’il est difficile de lâcher tant qu’on ne l’a pas terminé. C’est sans doute lié au fait que Cécile est un personnage très attachant dans lequel on peut facilement se retrouver. Comme elle, nous avons tous traversé des périodes difficiles, et nous sommes nombreux à nous être sous-évalués à au moins un moment dans notre vie. Mais l’histoire de cette jeune trentenaire nous rappelle que tout est possible et qu’il suffit parfois juste d’oser sortir de sa zone de confort et de s’ouvrir aux autres. Le tout est raconté avec beaucoup d’humour, ce qui en fait un livre assez « léger », parfait quand on veut s’évader de son quotidien le temps de quelques pages. Une chose est sûre, c’est qu’à la fin de cette lecture, vous vous sentirez remonté à bloc, prêt à relever de nouveaux défis. Et en plus de cela, vous aurez peut-être même envie d’aller à la salle de sport! Julie Jandrain, Mode in Belgium. *
« Pas faite pour », c’est le titre du premier roman de Véronique Adam et le moins qu’on puisse dire c’est que l’auteure est bien « faite » pour écrire, car on ne s’ennuie pas une seconde à la lecture de ce livre sorti en cette rentrée de septembre aux éditions M.E.O. Cécile, la narratrice, est un personnage attachant. Une prof de violon, un peu paumée, solitaire, timide, toujours dans l’ombre de ses deux amies, Laurence et Jess. Pour son anniversaire, celles-ci lui offrent un abonnement d’un an dans une salle de fitness. Vraiment, c’est risible, pense Cécile, mais elle finit par aboutir dans la salle, et là, miracle, elle découvre un autre univers. Sa vie en est chamboulée. Entre histoire d’amour romantique et fine observation de la vie actuelle de la génération 30 – 40 ans, le lecteur est emporté. J’ai tourné les pages ce week-end sans pouvoir me détacher du personnage de Cécile, et le style de l’auteure n’y est pas étranger. De l’humour, des formules percutantes, des phrases rapides et rythmées, bien en phase avec l’ambiance d’une salle de sport. Véronique Adam signe un premier roman bien abouti, et ce n’est pas un hasard si les états d’âme de la prof de violon et de l’athlète en salle sont si bien rendus puisque l’auteure les connaît « de l’intérieur », étant elle-même violoniste et championne de fitness. Je gage qu’elle ne s’arrêtera pas en si bon chemin et qu’un deuxième opus succédera à ce roman vraiment très réussi. Je ne suis pas au bout de ma pile de lectures automnales, mais je donne déjà le « maillot jaune » à Véronique Adam, et je ne puis que vous encourager à courir chez votre libraire pour l’acheter ou à le commander directement sur le site des éditions M.E.O. Clodoc, Babelio *
Cécile, 35 ans, nous raconte une année de sa vie, égrenant les jours, bons ou mauvais, avec franchise, fraîcheur, humour et même autodérision, et, l’air de rien, nous entraîne dans une réflexion sur la vie au quotidien, l’amitié, la tendresse (pour ses parents par exemple), le désir amoureux et le couple. Une écriture à l’aune du récit, fraîche et tonique. Jeanpierrebalfroid, Babelio. *
Véronique Adam signe ici un premier roman nourri de sa
propre
expérience : elle-même est violoniste de
formation et a joué dans
différentes tournées et événements télévisés puis elle
s’est passionnée
pour le fitness dont elle a fait son nouveau métier et
où elle s’est
illustrée au plan sportif. Je crois que j’ai choisi ce
livre parce que,
comme l’héroïne Cécile au début du roman, je me sens
aussi éloignée du
fitness et de toute autre envie sportive qu’elle. Mais
le cadeau offert
par ses amies va finir par prendre beaucoup de place
dans sa vie et par
carrément la transformer. Elle va gagner en confiance
en elle, son
regard sur les autres va changer en positif et elle va
même rencontrer
l’amour, pas le grand amour de toute une vie mais une
relation
suffisamment forte pour participer à sa métamorphose.C’est un roman qui peut paraître feel good mais qui illustre bien la vie des jeunes femmes actuelles, leur vie trépidante et pourtant lassante, leurs amitiés, leurs amours qu’elles n’hésitent pas à remettre en question pour un mieux (ou pas – l’ex-compagne de Danny semble rester dans un modèle assez traditionnel étouffant… pour l’homme). Il est intéressant aussi pour l’ouverture d’esprit renouvelée de Cécile grâce à sa coach Véro (tiens, tiens, la coach s’appelle Véronique 😉Non, non, les adeptes du fitness ne pensent pas qu’à leurs muscles. Une année de vie racontée avec fluidité. Anne7500 in De la Belgitude, Des Mots au féminin. #belgiqueterrelitteraire *
"Pas faite pour" de Véronique Adam, est le premier
livre d'une auteure belge, violoniste à la base et
devenue pro de fitness.C'est un roman dans la tendance « Feel good » qui se lit très facilement et qui est très agréable, plein d'humour. L'auteur nous emmène dans le quotidien d'une trentenaire bruxelloise, peu sûre d'elle, à la recherche de l'amour et qui, dans la pratique d'un sport, trouvera des réponses à son mal-être. Elle va s'étonner, se dépasser, trouver des amitiés, entamer une histoire d'amour, sortir de sa zone de confort en s'étonnant de la richesse qu'elle retire de la pratique sportive. L'auteur nous emmène à Bruxelles dans le quartier Matongé où je me suis retrouvée avec bonheur. Une belle découverte. verobleue, Babelio *
La trentaine allègrement passée, Cécile, sans
enfant, se retrouve seule
après s’être fait larguer par son dernier compagnon.
La vie qu’elle
mène ne lui apporte aucune satisfaction. Elle donne
des cours de
violon, car, n’ayant pas cultivé sérieusement le
petit talent qu’elle
avait, elle n’a pas pu intégrer une grande
formation. Elle se trouve
moche, inintéressante, pas très intelligente, pas
douée, elle pense
qu’elle n’a rien pour attirer un nouveau compagnon,
elle se résigne
donc à écouter le récit des exploits de ses deux
amies en buvant plus
que de raison. Inquiétées par ce laisser-aller et
cette aigreur, les
deux copines lui offrent pour son anniversaire un
abonnement dans une
salle de remise en forme. Le sport et les efforts,
tout ce qu’elle
déteste. Elle tente tout de même l’expérience et
bien lui en prend, le
dandy qui fait tourner la tête à toutes les filles
qui fréquentent la
salle, tombe amoureux d’elle au moment où sa femme
le trompe. Une
idylle enchanteresse naît entre les deux
tourtereaux, une nouvelle vie
commence pour Cécile, elle fait du sport pour
retrouver tonus et allure
et surtout reprend confiance en elle. Mais, à
l’approche du mitant de
la vie, l’amour est capricieux, il faut composer
avec son histoire,
avec tout ce que le passé a déposé dans la corbeille
de chacun.Avec son écriture vive, incisive, qui emmène le lecteur au cœur des aventures qu’elle a un peu vécues, Véronique raconte un bout de sa vie : le violon, le fitness, elle a pratiqué et pratique peut-être encore, mais pour le reste je préfère croire qu’il s’agit d’une aventure advenue à la narratrice. Cette histoire, c’est l’histoire de nombreuses filles qui, approchant de la quarantaine, voient apparaître les premiers signes du vieillissement annonçant le déclin de leur pouvoir de séduction et donc la possibilité de finir leur vie seule ou avec le gars qu’elle n’aime plus. Elles se comportent alors comme des adolescentes en quête de leur premier amour, cherchant tous les artifices qui pourraient les faire paraître plus belles, plus séduisantes, plus avenantes, plus « compagnes » pour la fin de la vie. Comme l’écrit l’auteure, ce sont désormais les femmes qui prennent les initiatives en la matière : « Maintenant, ce sont les femmes qui trompent et qui quittent, toujours en quête de l’homme idéal, beau riche, intelligent, qui mettra la main à la pâte dans le ménage et l’éducation des enfants ». Elles s’activent avec d’autant plus d’ardeur que leur âge avance, il faut trouver la perle rare avant qu’il soit trop tard pour espérer encore. Pour Véronique, la meilleure solution c’est celle qu’elle a adoptée : l’activité sportive, notamment le fitness. Les filles viennent y chercher : « … ce moment hors de leur réalité monotone, où elles peuvent durant quelques instants oublier leurs complexes et se laisser aller à vivre, sans avoir à affronter le jugement des inquisiteurs de la perfection ». Et si elles oublient pendant un moment au moins le regard des autres conditionné par les critères, tous plus abscons les uns que les autres, diffusés par les médias : télévision, réseaux sociaux, presse spécialisée…, elles auront déjà une bien meilleure opinion d’elle-même et pourront regagner la confiance qu’elles ont perdue. La douleur des courbatures égalise les prétentions et érode l’arrogance. Débézed, http://mesimpressionsdelecture.unblog.fr et critiqueslibres.com. *
Faites du sport, vous y trouverez la forme, l'amour
et le respect de
vousmême. Cécile, prof de violon, encroûtée et peu
sûre d'elle, reçoit
un abonnement à la salle de gym pour son
anniversaire. Elle se décide à
en pousser la porte, et sa vie change complètement.
Premier roman de la
Belge Véronique Adam. On aime bien Cécile.Jean-Claude Vantroyen, LE SOIR *
J'étais
très
enthousiaste à l'idée de le lire, car par
certains aspects Cécile,
l'héroïne, et moi avons des points communs.
Quand elle dit « …
je
les imagine trop bien, ces "autres", celles
qui y vont, "à la
salle". Une concentration de pétasses
siliconées en minishort et top
fluo, se trémoussant au cours de je ne sais
quel phénomène de mode à
l'allure de superstar. Et les mecs bodybuildés
se matant chaque
millimètre de muscle dans les miroirs, se
faisant des clins d'oeil à
eux-mêmes pour se rassurer, comme s'ils
risquaient, à force de souffler
comme des boeufs, que le peu de cerveau qu'il
leur reste leur sorte par
les narines. Non, décidément, j'en suis plus
que convaincue, le sport,
ce n'est pas pour moi ! »
Je crois m'entendre il y a 8 ans, quand mon compagnon m'a offert un an d'abonnement à la salle de sport du coin, pour mon anniversaire, tout comme Laurence et Jessica l'ont fait pour leur amie Cécile. Et j'étais tout aussi déconfite qu'elle, persuadée de ne jamais apprécier cet univers de machos suants et de midinettes plus occupées à comparer leurs tenues et leurs implants qu'à travailler réellement leur cardio. Et bien sûr, tout comme Cécile, j'ai rapidement dépassé ces à-priori réducteurs pour me mettre à apprécier réellement et même à attendre avec impatience ces moments où les endorphines montent, où l'on a envie de se dépasser et d'en faire « juste encore un peu plus » pour voir si on en est capable... Alors bien sûr j'ai croisé des "Barbie", comme elle les appelle, et des paquets de muscles qui se font (réellement) des mimiques et des clins d'oeils dans les miroirs tout en poussant des ahanements grotesques (d'ailleurs parfois je m'amuse à les imiter, il faut voir leurs mines !). Mais je rencontre aussi très régulièrement des "Ginette", un autre personnage secondaire du roman, une mamie qui vient tous les jours entretenir sa forme sur un vélo, et d'autres adhérents dont la seule ambition est de se vider la tête et passer un moment "pour soi" après une journée de boulot. J'ai aussi eu la chance d'avoir affaire à des coaches qui prennent vraiment leur boulot à coeur et tiennent compte de tes petits bobos, de tes objectifs plus ou moins avoués (quand tu dis "raffermir" et que tu penses "virer cette bouée autour de mon ventre"), et te concoctent des programmes personnalisés aux petits oignons ! Cécile quant à elle est coachée par Véro, les deux personnages doivent être en partie autobiographiques je pense. En effet, Véronique Adam a été violoniste comme Cécile, avant de se reconvertir avec succès dans le fitness. Là où nos points communs s'arrêtent, c'est que Cécile a 35 ans, sort d'une liaison longue et dévalorisante avec Joaquim, également violoniste, et qu'elle n'a plus aucune vie sociale au moment où débute le récit. Elle se sent nulle, dans son boulot comme dans ses relations avec les autres et se rabaisse sans arrêt. Et petit à petit, le sport va lui apporter de la confiance en elle, et le courage de débuter une nouvelle relation avec Danny, un autre abonné qui vient lui aussi de vivre une séparation. […] Au final, je reste sur une impression très positive, on sent bien que l'auteure maîtrise parfaitement les deux univers qu'elle décrit, et pour cause puisque sa propre vie en est faite. Les descriptions de certains personnages sont parfaitement crédibles, je les voyais réellement, et j'ai bien ri ! Et je suis totalement en accord avec l'approche du sport telle que la préconise Véro, la coach, cela m'a paru tout-à-fait conforme à ce qui se pratique actuellement dans ma salle. Un bon moment, une lecture fluide et agréable, et sur ce, je file "à la salle" ! Sylviedoc, Babelio *
Elle est nulle, Cécile !Elle est nulle en tout. À trente-cinq ans, elle a déjà l'intime conviction d'être passée à côté de sa vie. Quel que soit l'endroit où elle se trouve, elle a toujours cette impression troublante que sa place est ailleurs. Elle en fait trop ou pas assez. Elle ne suit jamais le mouvement. Qui n'a pas, avec plus ou moins d'intensité, ressenti cette sensation de décalage avec les autres qui enferme, dévalorise, et fait baisser la tête ? Ce sont ces atermoiements du quotidien, ces grandes bouffées d'espérance ne débouchant sur rien, ces fragilités dévoilées, qui rendent Cécile si humaine, drôle, et attachante. Tout commence par un cadeau d'anniversaire offert par les copines de toujours. le genre de cadeau dont Cécile se serait bien passée. Elle remercie gentiment ses copines hilares, mais son sourire est de façade. À l'intérieur, elle fait une grande grimace. Ce cadeau lui ressemble si peu : un an de cours de fitness à cette violoniste de profession, éloignée de tout ce qui ressemble de près ou de loin au sport, aux agitations, et aux repas équilibrés. « Pas faite pour », tout simplement… Elle ira bon gré mal gré et, à son grand étonnement, ces cours de fitness changeront son existence. Pas de grands bouleversements, pas de nouveaux départs, mais la grisaille du quotidien disparaîtra au profit de couleurs plus chatoyantes. Une tranche de vie bien sympathique racontée par une Cécile si aimante, si pleine de vie, si plein d'espoir. Eric76, Babelio. *
Petite
fugue pour destin contrarié !Violoniste aux tournées internationales (prestations avec l'orchestre d'Helmut Lotti, événements télévisés divers, accompagnement de chanteuses comme Natasha St-Pier ou Sarah Connor), Véronique Adam s'est passionnée pour le fitness. Elle a été championne de Belgique, médaille de bronze aux championnats d'Europe et du monde avant de devenir coach sportive, fondatrice et manager de la salle de fitness Play2Move. Professeur de violon, plaquée par un compagnon indélicat, Cécile ne cède pas longtemps à l'aigreur et au ressentiment. Plutôt que de sombrer sans espoir dans un puits sans fond, elle s'en remet au destin, secourue par la présence (et les initiatives) d'un entourage bienveillant. La confiance en elle lui reviendra dans des conjonctures paradoxales et à la faveur de rencontres providentielles. Véronique Adam embarque dès lors le lecteur dans un fameux charivari, percutant le monde de la musique et celui du sport, prêtant à son personnage de nouveaux repères, rejouant sa vie dans un lancement de dés... Sans le chercher vraiment, elle trouve le ton juste et ne s'encombre guère de fioritures qui contreviendraient au naturel du propos. L'écriture est directe, spontanée, mobile et légère, mais par-dessus tout, efficace ! Le phrasé familier, quasi instinctif, mobilise l'attention du lecteur et, d'aventure, le fait sourire par le biais d'un comique de mots ou de situation. Charmant et grave à la fois, ce rafraîchissant récit pétille malicieusement dans le monde narratif. Une eau de jouvence en quelque sorte, mais porteuse d'une réflexion sur le mouvement des émotions et la résilience qui lui fait escorte. Un récit qui fait la part belle aux turbulences sentimentales mais aussi, et avant tout, au sacre du hasard qui dévoie les évidences et allume de nouveaux feux. Michel JOIRET, Le Non-Dit *
Cécile,
la
narratrice, est une jeune femme de 35 ans
dans le désarroi. Son
compagnon l’a laissée là et son gagne-pain de
professeur de musique ne
la satisfait plus. Elle a bien l’occasion de
jouer dans l’un ou l’autre
groupe, elle a perdu le feu sacré.Heureusement, ses deux amies la soutiennent. Elles lui offrent pour son anniversaire un abonnement dans une salle de fitness. Incrédule, Cécile s’y rend et prend goût aux exercices. Elle y admire le beau Danny mais ne sent pas capable de s’approcher de lui. La rencontre se fait près d’une machine à café où Danny se montre très prévenant envers Cécile. Un jour, il arrive tout déconfit à la salle. Cécile apprend que son épouse l’a quitté pour un autre. Petit à petit, le couple Cécile-Danny se forme et c’est l’amour-passion. La jeune femme se sent revivre. Mais un matin, l’épouse de Danny déboule chez eux : elle est enceinte de lui. Cécile sent bien qu’il lui échappe : il voulait par-dessus tout former une famille et avoir des enfants. Et ce souhait l’emporte sur son amour pour Cécile. La fin, assez inattendue, ne se dévoile pas. La narratrice décrit avec force détails ses états d’âme successifs. Le vocabulaire est bien de notre époque. On suit Cécile partout sur le chemin tortueux de nombre de trentenaires contemporains. Nous sommes en pays de connaissance : le récit se déroule sous nos yeux comme un film de Claude Sautet, par exemple. Dominique Dumont, Reflets Wallonie-Bruxelles. |
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