Écrivain et artiste plasticien belge, Monique Thomassettie est l'auteur de plus de quarante ouvrages (poésie, contes et nouvelles, roman, théâtre), dans lesquels elle « vivifie mythes et symboles en les variant, en les mouvementant ». Certaines de ses œuvres ont été traduites en bosniaque, croate et anglais. "Monique Thomassettie nous donne une vision du monde qui dépasse et transfigure le réel, mais par là-même, elle nous invite à jeter un regard 'différent' sur ce monde et ainsi à enrichir et nuancer notre perception du réel." "Filtrés par le regard de la poète, légendes et mythes se métamorphosent dans des évocations – souvent elliptiques – qui les placent dans une perspective neuve." "(Ses) images traduisent ses rapports avec le monde dans une langue qui subtilement instille le merveilleux et l'onirique dans ce qui peut être faussement familier. Une langue, donc, non préconçue, parfois déroutante, faite de glissements de sens et de registres." Renée Linkhorn, in : ANTEMNAE, Rome, octobre 2002 | ||
Œuvre de couverture : © Monique Thomassettie "Mandala" | Au rythme d'un équilibre ou Ma force onirique Poèmes et reproductions de tableaux Recueil de poèmes en quatre chapitres : – Quelle obscure vision requiert ma voix claire ? – Plus d’un tour dans son cube – Quelle question vaudrait son pesant de réponse ? – La résurrection sera rythme. Quatorze œuvres plastiques de l’auteur le jalonnent. Symbolistes, l’écrit et le peint ou dessiné expriment la même quête. 102 pages 12 pages couleurs ISBN: 978-2-930333-54-0 2013 – 16,00 EUR | |
7,99 EUR |
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Extrait Le dénominateur commun de sa réalité et de son rêve, c’est sa vérité évolutive * Ce n’est point un bal suranné qui roule et tangue dans des embruns de neige Le mouchoir de l’adieu rappelle le voile de l’ineffable berceau Mais l’adieu s’accroche au Temps Et flotte au vent d’une si blanche errance Ce qui n’a pas eu lieu me manque | ||
Ce qu'ils en ont dit « À
12 ans déjà, Monique Thomassettie écrit une première pièce de théâtre !
A 16 ans, un de ses poèmes est publié dans Le Soir ! Bien plus tard, en
1995 son poème si joliment intitulé « De blancs oiseaux boivent la
lumière » est un Grand Prix International de la Société des Poètes
et Artistes en France... Mais l'auteure est aussi une artiste-peintre.
Elle explique que la tension est la même dans ces deux activités de
création. Elle veut créer une harmonie, un équilibre dans sa vie comme
dans ses oeuvres. « Au rythme de l'équilibre », ce nouveau
recueil, est une proposition de moments de poésie et de couleurs, de
formes, de tableaux. On s'y plonge avec un grand bonheur. Le but est
atteint : nous emmener dans un ailleurs ! « Telle mon ombre /
lorsque me pousse au dos / ma lumière, / ma vision me précède. »
ou « Si les sorcières sèment l'épreuve, / je serai ma propre
sorcière// Dans mes roues / je mets les bâtons / de mes points
d'exclamation !// Et pourtant / ma terre / roule en mon univers. »
On se laisse porter par les mots, par les images qu'ils suscitent, par
l'émotion qu'ils suggèrent et font naître en nous. Les mots sont
simples et pourtant ils recèlent mille harmoniques. « La tristesse
/ est l'ombre portée / du poème » écrit Monique Thomassettie. Mais
l'auteure parle surtout de joie de vivre, d'espérance, de
renouvellement. Elle a cette joie, cet amour qui seuls peuvent nous
emporter plus loin dans l'existence, sans nous immobiliser ! J'aime ces
deux vers en particulier : « Qui rêve de clair et tendre matin /
attend encor de naître » J'aime aussi l'orthographe poétique (ah,
la licence !) d'encor » Jacques Mercier, in : Lire est un plaisir * Et présentation par le même Jacques Mercier sur les ondes de Radio Judaïca, dans l'émission "Café de Flore". (…)
Je suis la démarche d'une mystique, et c'est passionnant (…) Nous
tentons de rendre justice à celles et ceux que nous croyons dans
l'avenir dignes de l'histoire de l'art et des lettres françaises. Paul Van Melle, Inédit nouveau. * Deux nouveaux livres, nouvelles paroles d'exil : « L'errance mène à l'exil / Exil / aux pays symboliques / de mes dieux. » L'écriture de Monique Thomassettie tourne essentiellement autour de « l'idéalité ». Volontairement sans doute – mais peut-être poussée par Dieu sait quelle impulsion première –, le poète emprunte les voies d'une longue méditation, multipliant les « arrêts sur images », et affichant même ses propres didascalies pour éclairer sa route : « Totale méditation / Où se confondent /physique et rythme ». Et plus encore : « Ma méditation est école et demeure / j'y retrouve et rejoins de grands penseurs. / Ecole de possibles que je compare, soupèse, tente parfois d'épurer. » La démarche est plurielle et le poète ajuste sa palette : « De l'art en toutes choses, et dans le spirituel en particulier… ». Prenons acte du codicille : « “avoir de l'esprit” signifie aussi être capable d'humour », et de l'impromptu à caractère tachiste : « … un reste de couleur qui y a séché (ma dernière palette) : une tache bleue formant une rose ineffable... » Voilà donc le hasard des formes au premier plan, induit dans la réflexion première, comme l'humour, comme le polymorphisme de la pensée, comme le mouvement... Le pendule de Foucault que le poète invente ne démontre rien ; il atteste le mouvement des choses et voilà bien le défi : c'est dans le mouvement et l'inventivité permanente que se situe le paratexte ! Quant au texte lui-même, le rendez-vous est pris à l'épicentre de déplacements contradictoires... La vie ? La vérité ? Pas sûr que Monique Thomassettie réponde au lecteur ! Elle est déjà plus loin... Michel Joiret, Le Non-Dit * "Au
rythme d'un équilibre" délivre l'amertume en de très brefs poèmes, la
quête du "calme", puisque la "gaieté s'ombrage" et que tant de
questions se bousculent. Peintre figurative, proche d'un René Rimbert, d'un Camille Bombois, le poète rejoint les mêmes préoccupations de l'art dit naïf: se dire simplement, libérer l'âme enferrée et, il est vrai, "La danse libère l'âme/ prisonnière de figements". Une petite musique s'élève : "Si défaire est le contraire de faire, déchoir sera le contraire de choir Le dé a plus d'un tour dans son cube" Le rythme est à trouver autour et par la musique, qui puisse ressurgir, qui puisse "sauve(r) l'arbre", "c'est son balancement/ Au rythme de sa propre sève". Philippe Leuckx, « Reflets Wallonie-Bruxelles » | ||
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