Écrivain et artiste plasticien belge, Monique Thomassettie est l'auteur de plus de quarante ouvrages (poésie, contes et nouvelles, roman, théâtre), dans lesquels elle « vivifie mythes et symboles en les variant, en les mouvementant ». Certaines de ses œuvres ont été traduites en bosniaque, croate et anglais. « Her poetry is unusual in several ways: in its imaginary, its pictorial qualities, as wel as in its deep sense od the sacred. Humorous touches are present as wel… » Renée Linkhorn and Judy Cochran, Belgian Woman Poets, An Anthology, Peter Lang, New York, 2000." | ||
Tableau de couverture : © Monique Thomassettie "L'échelle" | Vertige ascendant suivi de Au creuset de mes toutbillons Poèmes – Diptyque II «Vertige ascendant » est le second volet d’un diptyque poétique « animé par différents mouvements : horizontaux, verticaux, musicaux… » L'ouvrage présente également (en plus de celles de couverture) huit reproductions en couleurs et une en noir et blanc de ses œuvres plastiques. « L’art est pour Monique Thomassettie un moyen de se réaliser, de devenir celle qu’elle est vraiment voire de retrouver une vraie raison de vivre ; sa poésie est intuition, sensation et prétexte à recréer le monde, à faire un pas vers l’invisible et à tenter d’établir un nouveau rapport au monde ». Pierre Schroven, Traversées, 2011. 114 pages 8 pages couleurs ISBN: 978-2-930333-44-1 2012 – 17,00 EUR | |
8,99 EUR |
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Extrait Point de chute Quel point de sonorité à la fois amorti et amplifié par l’humide écho de monts battus d’embruns ? Chuter dans la montagne, c’est tomber de très haut ! Mais pas si bas que ça ! | ||
Ce qu'ils en ont dit Vertige ascendant et Enjambées : le monde de Thomassettie à portée du rêve “La grande erreur Est d'attendre de ce monde L'impossible Alors qu'un autre monde Le donne La musique Relève de celui-ci” Enjambées
fait au lecteur un minutieux inventaire de ce qui compose le territoire
poétique de Monique Thomassettie, son univers à n'en point douter : « Tout
serait-il chant ?/ Immatérielle musique / s'élevant telle une
fumée d'encens / venue d'un point de braise ». Cet extrait est significatif à bien des égards, car il porte en lui le fondement même de toute découverte. Inutile donc de « s'emparer d'une poésie » qui échappe aux règles de transmission ordinaires. On habite ici un "ailleurs" parfaitement organisé, voué à la seule, à l'absolue créativité. Dans un lieu peuplé d'arbres, de fleurs, de plantes rares ou communes, le poète veille à la stricte ordonnance de sa volonté, de sa fantaisie et de sa légitimité. Il avance « 1'esprit délesté de toute massivité » et exhibe, au fil d'une lente progression, le fruit de ses recherches. Sensible au charroi du temps, Monique Thomassettie s'interroge sur le passé, la validité même des souvenirs en pagaille: « Triste / la chair au seuil de l'automne ? / Faite verbe / elle devine / mieux qu'elle ne sait » Car le seuil franchi, l'apologue saisit et dépose sans jamais les fixer, les pièces d'un étrange patchwork qui vont colorer la mouvance du paysage. Vertige ascendant édifie, parachève, (re)crée avec plus d'intensité encore ce qui va composer le poème : « Et la poésie recrée / l'univers ». La musique est en amont d'une telle démarche : «Ainsi les mots pesés / de plus en plus brefs / d'un poème, / peu à peu retournent / au non dit / voire à l'indicible / Dès lors / les reprises qui suivent / se feraient autrement... / Musicalement ? » La musique, comme le toit d'une maison d'art où se taisent les bruits de l'autre monde... du nôtre sans doute. Michel JOIRET, Le Non-Dit. | ||
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