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Née à Paris et vivant actuellement à Lyon,
Chloé Dusigne
est titulaire d’une licence en lettres modernes spécialisées ainsi que d’un master en gestion de l’information et du document.
Elle est responsable d’un centre de gestion documentaire en entreprise.
Elle a obtenu en 2007 le prix de la jeune nouvelle pour « Ronde de vie » (resté inédit)
Les passeurs de mots est son premier roman publié.


Chloé Dusigne

Passeurs de mots
Illustration de couverture
Aquarelle.
© Claire Dusigne

LES PASSEURS DE MOTS

Roman, 2022
200 pages
18,00 EUR
ISBN : 978-2-8070-0320-0 (livre imprimé) – 978-2-8070-0321-7 (PDF) – 978-2-8070-0322-4 (EPUB

Dans sa librairie du Quartier Latin, « Les Lettres Persanes », Maurice vit seul au milieu de ses livres et de ses souvenirs. Mais un jour, il reçoit un mystérieux colis, rempli de cahiers dans lesquels sont retranscrites des légendes de tous les continents. Touché par la beauté de ces récits, Maurice décide de les sauvegarder et de les donner au monde au travers d’une pièce de théâtre.
Pour cela, il doit convaincre Thomas, ex-comédien du célèbre Théâtre Monstre, de remonter sur scène. Mais ce dernier refuse. Il a, en effet, renoncé à la scène depuis la mort de son ami François, traducteur passionné et charismatique, tué par une bombe en Afghanistan.
Au bord de l’épuisement professionnel, Thomas finit par trouver les mots pour raconter à Maurice cette amitié hors du commun, et reconnaître que jouer au théâtre est sa raison d’être. Maurice, de son côté, trouve un nouveau sens à sa vie avec ce rôle de gardien des histoires qui lui est confié.

MOTS CLÉS
Roman. Littérature. Théâtre. Afghanistan. Bouddhas géants de Bamyan.


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11,99 EUR



Extrait


Elle était belle, je crois que je l’ai aimée. Malgré moi. Malgré lui. Malgré nos peurs. Malgré nos rêves. Malgré sa mort. »
Thomas est debout. Il fait face au maître de théâtre et aux autres comédiens assis en cercle. Sa main droite se lève, ses lèvres humectent sa langue, sa voix forte jaillit de nouveau :
« Je ne sais pas vraiment comment tout a commencé. Peut-être ce jour où les Tours se sont effondrées. Peut-être. Je me souviens :
Nous sommes en train de répéter le Seigneur des Steppes au Théâtre Monstre. Quelqu’un entre dans la salle et crie : “Les Tours se sont effondrées ! Une attaque ! Une attaque !”, nous nous arrêtons, nous observons le messager, nous cherchons à savoir si son intervention fait partie de notre improvisation ou si le véritable effroi doit nous gagner. Cette indécision dure peu, mais je me rappelle encore la forme improbable constituée par le messager à travers les trous étroits de mon masque de bois. Très vite nous comprenons que nous devons regagner la réalité. Nous retirons nos masques, nos coiffes, nos sabres, nos vestes, nous nous approchons du messager. Il raconte ce qui est en train de se passer de l’autre côté de l’océan.
Nous nous précipitons dans le lobby, allumons la petite télé. Le maquillage et la transpiration encore sur nos visages, nous regardons les Tours s’effondrer au milieu des cris et de la poussière, encore et encore. Nous voyons l’avion entrer dans le béton. À répétition. Ces vies, des points noirs si minuscules, qui volent puis s’écrasent sur le sol. Nous veillons jusqu’à l’aube. Nous pleurons ces vies brisées. Nous remettons tout en question, notre art, notre action, notre métier avec dans nos têtes cette question redondante : “Que sommes-nous face à cette horreur ?” »
Thomas se tait. On entend le souffle du vent dans les arbres.
Dehors, il fait beau, presque chaud. Un soleil d’automne caresse les feuilles dorées des marronniers. […] Alors Thomas s’est levé et a commencé à raconter. Les mots se sont échappés de sa bouche comme la logorrhée étouffante d’un homme qui a trop bu. Et alors qu’il pensait son récit terminé, et allait se rasseoir, les mots se sont autoproclamés :
« C’était comme à la veillée d’un mort : Les gens venaient et repartaient, serraient les mains, les épaules, ils priaient. D’autres restaient là, hébétés, perdus, l’espoir en brèche, avec parfois, le cri d’un homme en rage.
Le soir, mon ami est arrivé. Il avait le visage tendu, fermé, son œil d’habitude chantant n’était couvert que de noir. Il s’est accroupi, fermant le cercle, il s’est mis à chanter. Un chant en farsi, un chant déchirant, un chant de deuil. Je n’ai pu que m’asseoir à mon tour, joindre mes larmes à celles de mes compagnons de veillée.
C’est de cet homme qui chante que je devrais vous parler ! »
Thomas hurle. Ses pas frappent le parquet. Ses doigts comme des crochets voudraient se précipiter contre le cou du maître. Il s’arrête à quelques centimètres du visage du vieux sage. Il voit son regard. De peur. Il fait quelques pas en arrière. Thomas enlace son ventre de ses mains.
« Je ne peux pas. Je suis désolé. »
Il hoche la tête de droite à gauche. S’essuie les yeux. Se tire les cheveux en arrière. « Excusez-moi. »
Il sort de la salle. Il quitte le théâtre.




Ce qu'ils en ont dit


*
Dans sa librairie, Maurice vit de son passé et se nourrit de lecture. Son existence bascule lorsqu’il entre en possession d’un manuscrit mystérieux dans lequel figurent des récits issus de divers horizons. Touché par leur esthétique, il décide de les faire lire en public. Pour cela, il doit convaincre Thomas, comédien qui a abandonné les planches, de se prêter à l’exercice. Ce dernier refuse, incapable de remonter sur scène depuis le décès de son ami François, traducteur passionné tué en Afghanistan. Une douleur insurmontable ! Face à l’incompréhension de Maurice, il finit par ouvrir son cœur et amorce des confidences pour narrer une amitié hors du commun. Chloé Dusigne nous fait partager son amour des phrases ciselées.
Sam Mas, Bruxelles Culture


*

BABELIO

1. « Les passeurs de mots » a été une lecture particulière pour moi. […] J’ai eu besoin de m’habituer de nouveau au rythme plus lent de ce type de littérature. Ponctué de métaphores, de descriptions de petits éléments des scènes plus que d’événements très marquants, le roman commence par nous raconter la vie de Maurice, le libraire de l’histoire. Un début un peu monocorde et triste qui dépeint le quotidien de ce personnage. Et cela permet d’apercevoir la narration du roman : chaque passage aura son rythme et son humeur en accord avec les personnages qui en sont l’objet.
L’ensemble restera très sombre par le thème principal abordé : le deuil. Chacun des personnages est confronté à la mort d’un être proche. Maurice a perdu sa femme d’un cancer. Thomas a perdu son ami et Soufia son amant. Le fil de l’histoire se tisse autour de cahiers où sont rédigés des textes en lien avec le personnage disparu à la guerre. La seule inconnue reste la personne qui a envoyé ces cahiers au libraire. […]
Le thème sous-jacent est celui de l’Afghanistan : sa culture, ses richesses et sa situation conflictuelle. Différents éléments comme la mort du disparu sur une mine, les attentats du World Trade Center ou ceux du 13 novembre sont autant d’éléments qui interviennent dans le décor de l’histoire et constituent, mine de rien, un axe important.
Le personnage du libraire permet d’introduire quelques éléments sur le thème de la lecture, sur les lecteurs en général. […]
Le récit s’est transformé au fur et à mesure que le personnage de Thomas a pris de l’importance : le rythme est devenu saccadé pour décrire sa vie en entreprise, le stress de son métier qui ne lui correspond pas. Et finalement effréné quand il raconte son histoire et celle des cahiers pour mettre le lecteur sous tension.
J’ai apprécié la construction de ce récit où il y a finalement peu d’inconnu, mais qui tient fermement le lecteur en haleine. L’écriture y est poétique et multiple dans les formes qu’elle propose.
Aloysius3993


2. C’est l’histoire du libraire des « Lettres Persanes », envoûté par des textes qui lui sont mystérieusement adressés.
C’est l’histoire d’une troupe de théâtre qui met en scène des légendes afghanes.
C’est l’histoire d’un traducteur fasciné par l’Afghanistan.
C’est une histoire d’amour, des histoires d’amour, des amours déchirées, éternelles ou sans espoir.
Histoire de voyageurs immobiles, qui tourne mal pour celui qui décide de bouger.
Un livre un peu étrange, où le temps s’écoule lentement, au rythme de la vie dans cette paisible librairie, au rythme des souvenirs égrenés dans les cahiers envoyés au libraire, mais dans lequel chacun va retrouver un peu de ses souvenirs personnels, au gré des événements.
Merci à Babelio de m’avoir permis de découvrir ce roman, qui m’a d’ailleurs donné envie de m’intéresser davantage à la mythologie et aux légendes afghanes

antinea77

Mais aussi:

3. Un peu déçue parce que je suis passée totalement à côté de cette lecture.
Pourtant, ça parait bien : un personnage libraire, une intrigue autour d’une compagnie de théâtre, l’importance de l’écriture, et cette volonté d’être « passeurs de mots ». Tout ce qu’il faut.
Mais pourtant, ça n’a pas pris.
Le rythme, ou l’écriture, je ne sais pas trop, ça ne m’a pas vraiment embarquée.
[…]
Puis ensuite [sic], le développement reste assez convenu. Et en même temps la narration m’a semblé un peu décousue, presque brouillon, avec une chronologie parfois assez hasardeuse.
Et finalement, l’histoire, et toutes les émotions qui auraient dû s’y dégager [sic] (parce que bon, il est question de deuil, d’événements un peu dramatiques), tout ça restait trop lisse à mon goût, et pas du tout poignant ou interpellant. Il manquait un petit quelque chose pour relever tout ça.
Bon, et puis, comme je suis pas très sensible à la culture afghane, ça n’a pas dû aider non plus.
Citrouille_mecanique
[Note de l'Éditeur. Ben voyons, comme je ne suis pas très sensible à la culture japonaise, je n'ai pas apprécié Mishima ni Murakami. Et comme les Russes ont envahi l'Ukraine, Tolstoï, Dostoïevski et Tchekhov non plus!]

4. Je suis un peu passé à côté de ce roman que j’ai trouvé un peu décousu, écrit, au départ, comme un journal. La partie qui m’a intéressée est celle qui décrit le passé : la rencontre de Thomas avec François, leur relation, leur travail au théâtre, le désir de François de partir en Afghanistan,…
J’aurais mieux apprécié ce récit s’il s’était déroulé dans l’ordre chronologique, je pense.
philippedester
[Note de l'Éditeur. Ce qui met au pilon une bonne partie de la littéature contemporaine!]

*

Dans sa librairie du Quartier Latin, « Les Lettres Persanes », Maurice, plus poète que vendeur vit à présent seul. Seul au milieu de ses livres et de ses souvenirs… image fugitive de ses enfants, Simon et Maïa devenus grands à présent. De Nicole. « Mes fantômes me hantent ».
Dehors, même le Vieux sur son banc n’est plus là. Il doit vraiment faire froid.
Quelques personnages :
Pierre, le bistrotier des Officiers, toujours gilet noir et chemise blanche aux plis impeccables. « C’est pour les touristes, ça fait authentique ».
La terrible femme… La Dame des Enfers. Cette femme est Gengis Khan pense Maurice ! Une femme étrange, tout en noir, le visage fermé. Elle n’a laissé aucune odeur. Elle pleure un fils… Ce fils, maintenant je le sais, ce fils je le connais, Ce fils c’est mon ami. Ce fils c’est François. Oui, c’est cela, c’est lui, François. Il était traducteur. Il adorait l’Afghanistan.
Patrick le fleuriste.
Mais un jour, le libraire reçoit un gros carton écorné, rempli de cahiers bleus d’écoliers dans lesquels sont retranscrites des légendes de pays lointains : Madagascar, Nigéria, Mongolie, Canada, Japon, Corée, Islande… Afghanistan.
Touché par la beauté de ces récits, Maurice décide de les sauvegarder et de les donner au monde au travers d’une pièce de théâtre.
Pour cela, il doit convaincre Thomas, ex-comédien du célèbre Théâtre Monstre, de remonter sur scène. Mais ce dernier refuse. Il a, en effet, renoncé à la scène depuis la mort de son ami François, tué par une bombe artisanale en Afghanistan.
Au bord de l’épuisement professionnel, Thomas finit par trouver les mots pour raconter à Maurice cette amitié hors du commun, et reconnaître que jouer au théâtre est sa raison d’être. Maurice, de son côté, trouve un nouveau sens à sa vie avec ce rôle de gardien des histoires qui lui est confié et de ces piles de livres poussiéreux entourées d’un élastique et ces Post-its : « Pour François. »
Sous forme d’un journal, l’auteure va construire son récit. Le lecteur déambulera dans ce labyrinthe afin de décortiquer ce maillage entre les différents personnages.
De la vie quotidienne de l’un, nous passons dans d’autres zones plus turbulentes d’un autre personnage.
Mais partout… le même silence.
Jusqu’au jour où…
Les destructeurs de civilisation n’auront pas ces mots-là.

Le blog de Marc Page


*

Dans l’univers de l’économie sociale et solidaire où je me suis investi pendant de nombreuses années, on promeut et développe le concept d’économie circulaire. En lisant ce texte de Chloé Dusigne, j’ai eu l’impression qu’elle cherchait à inventer une forme de littérature circulaire où l’auteur transmet son texte à celui qui le rend accessible au public par des textes édités sous forme de livres ou déclamés sur des scènes de théâtre. Le public peut alors se nourrir de ces livres et de ses spectacles pour créer de nouveaux textes qui à leur tour peuvent emprunter le même parcours. La boucle est toujours bouclée, un livre ou un spectacle peut toujours faire naître un autre livre ou un autre spectacle.
Dans ce texte, Maurice, vieux libraire solitaire, gère une librairie artisanale traditionnelle comme il n’en existe plus que très peu. Il vend les livres qu’il aime, ceux qu’il voudrait que ses clients lisent. Un jour, Maurice reçoit un carton de dossiers qu’ils pensent écrits par son ami parti en Afghanistan défendre un peuple et une culture qu’il aime et dont il traduit l’une des langues, le farsi. Il transcrit vite ses textes pour qu’ils soient accessibles et les proposent à un metteur en scène qui veut bien en faire une pièce de théâtre, mais à une condition : que l’auteur qui a quitté la troupe revienne pour jouer la pièce. Maurice est chargé de convaincre cet acteur de revenir dans la troupe qu’il a quittée alors qu’il jouait un texte traduit du farsi. C’est au cours des entretiens successifs qu’il a avec cet acteur que Maurice découvre le véritable nom de l’auteur des cahiers qu’il a reçus. La boucle semble ainsi se refermer : la pièce afghane a donné envie à un auteur d’écrire des cahiers qu’un mystérieux donateur a déposés à la librairie de Maurice qui veut les faire éditer dans ce même théâtre, dans une pièce mise en scène de la même réalisatrice et jouée, s’il le veut bien, par le même acteur.
Cette intrigue circulaire n’est peut-être pas le principal intérêt du livre même s’il en est un argument fort et original. J’ai trouvé que le travail d’écriture était lui aussi très intéressant dans ce texte elliptique où l’auteure donne la parole à plusieurs narrateurs apportant chacun un éclairage sur l’intrigue racontée, utilise plusieurs procédés littéraires en insérant dans le corps du roman des passages pour décrire des lieux, des scènes, des personnages ou des objets et même des dialogues pour éclairer certains aspects de l’intrigue. À mon sens, ce texte est un véritable exercice de style littéraire qui évoque le circuit du livre, la mise en scène des beaux textes, les événements les plus marquants de notre époque et la grande faiblesse d’une humanité incapable de se gérer autrement que par la force et la violence.
On ressent bien dans ce livre le grand amour de l’auteure pour les mots, les textes, les livres, l’écriture, la lecture… « On ne brade pas un livre. Cela ne se fait pas. On le caresse, on le respire, on le tord, on le plie, on le dévore, mais on ne le brade pas ». On comprend bien que le titre est un hommage destiné à tous ceux qui, tout au long de la chaîne du livre, le font vivre, respirer, circuler, exister pour enchanter, instruire, divertir… les lecteurs ! Tous les inconnus dont on ne lit jamais le nom sur les pages de début ou de fin, tous les anonymes qui font passer le livre d’une étape à l’autre, parfois même jusqu’à ce qu’il revienne au départ de son périple pour renaître sous une autre forme…

Denis Billamboz, mesimpressionsdelecture.unblog


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Jouer ou ne pas jouer ?
Maurice, un libraire, reçoit des cahiers probablement écrits par un homme qu'il a connu jadis, mort en Afghanistan dans un attentat. Il propose au Théâtre Monstre de le monter sur scène. La metteuse en scène accepte à une condition : que ce soit Thomas qui le porte. Mais cet ancien comédien, marié et père de famille, a raccroché depuis longtemps, et définitivement. Comment le convaincre ?
Un premier roman intrigant et prenant.

M.P., L’Avenir.



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Maurice est un libraire spécialiste de la littérature perse, il vit de son passé et se nourrit de lecture. Une dizaine d’années plus tard, il reçoit un carton de carnets qui mit bout à bout forme un texte, mais il ignore l’expéditeur. Touché par leur esthétique, il décide de les faire lire en public. Pour cela, il doit convaincre son ami Thomas, comédien qui a abandonné les planches, de se prêter à l’exercice.
François, un client qu’il n’a pas vu depuis longtemps, mais qu’il sait être lié à un théâtre. Il s’imagine que l’envoi vient de lui. François est obsédé par l’Afghanistan et la guerre qui s’y déroule. Il s’y rend comme militaire et y perd la vie. À partir de ce jour, Thomas refuse de monter sur scène.
Le thème principal abordé est le deuil. Chaque personnage est confronté à la mort d’un être proche. Le fil de l’histoire se tisse autour de cahiers où sont rédigés des textes en lien avec le personnage disparu à la guerre. Car si on retrace l’histoire du disparu, on connaît sa fin sinistre dès le début…
C’est aussi une histoire d’amitié, de deuil, de résilience à travers les mots et l’écriture.
Maurice est un personnage qui intrigue, de sa volonté à être « passeurs de mots ».
Dans ce roman, le temps passe doucement, au rythme de la vie dans cette paisible librairie, ou on a l’impression que tout autour de vous s’arrête.
La seule inconnue reste la personne qui a envoyé ces cahiers au libraire.

Bite me if you can.





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