Né en 1976, Igor Lukši? est un homme politique, économiste et poète monténégrin. Parlementaire depuis 2001, il a été Premier ministre, ministre des Finances, et a représenté le Monténégro au sein de la Banque mondiale. Il est aujourd’hui ministre des Affaires étrangères, chargé des négociations en vue de l’adhésion du Monténégro à l’Union européenne. Après « Le livre du sourire », « Le livre de la peur » est son deuxième recueil. L’ouvrage a été traduit en italien. |
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Tableau de couverture : Edvard Munch |
Le livre de la peur Poésie et prose philosophico-poétique Traduit du monténégrin par Jasna Samic et Gérard Adam 80 pages ISBN papier : 978-2-8070-0050-6 ISBN e-book PDF : 978-2-8070-0051-3 ISBN ePub : 978-2-8070-0052-0 2015 – 13,00 EUR e-Books : 8,49 EUR |
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Extrait Masque
Autour de moi des fragments de miroir implorent le pardon la réconciliation C’est possible, écoute, je sais de certitude qu’une goutte d’eau glissant sur un mur ne s’arrêtera pas. Tout sens dessus dessous, ne reste que le squelettecatalogue.html un sourire gelé sur le visage et la douleur Si minuscule, impuissant, vaincu je hausse les épaules et ma langue se noue… Tout recommencer, l’ouragan est passé test de vitalité, grossier, destructeur En moi, tout est crispé tout brûle Un masque : invention merveilleuse de l’humaine imagination… |
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Ce qu'ils en ont dit Homme public monténégrin (il fut Premier ministre, ministre des Finances et est actuellement ministre des Affaires étrangères), Igor Lukši? révèle dans sa poésie la part intime de lui-même, faites de questionnement, de douleurs, d'amour, des distorsions de son moi dans ses existences parallèles. C'est un voyage dans une intériorité tourmentée, parfois sombre, parfois lumineuse mais toujours en quête d'absolu et de sublimation de l'amour. L'écriture est limpide, peu lyrique, presque prosaïque parfois, mais épouse le besoin de clarification. Maurice Cury, Les cahiers du Sens ( à paraître) * Peur
de qui ou de quoi ? De soi-même, car dans cette probable ou
possible
confession, deux êtres s’affrontent dans les deux premières
des trois
parties du livre, «
Quelque part derrière », composé de courts textes
en vers, puis « Dans le
cerveau »,
ensemble de huit « Jours » d’un voyage vraisemblablement
immobile où
l’auteur s’affronte avec un un inconnu dont la quatrième de
couverture
nous apprend qu’il s’agit des deux « moi » très
dissemblables d’un même
individu, la persona
comme
l’appelait Jung, un homme politique, économiste brillant ou
du moins
assuré, et l’homme intérieur conscient de ses faiblesses
mais aussi de
celle de ses congénères : «
En fait,
les hommes sont des vers de terre, autant que des fourmis
ou des
abeilles..... plus tristes sont ceux qui se prennent pour
des
intellectuels... » Et pourtant : «
Nous sommes créés pour commettre des erreurs, car si nous
n’en commettions pas la société ne ferait pas de progrès ».
À la fin du voyage, le moi intérieur semble avoir pris le
dessus sur le ministre : «
je t’ai déjà dit que je n’envie rien chez toi. De tout
autres valeurs me guident dans la vie »
L’une de ces valeurs ne serait-elle pas l’amour, dans la troisième partie, « Dans le cœur » exprimant un sentiment moins tourmenté mais le doute règne encore : « Tu es sûr/ qu’il y a, là-bas, derrière,/ quelque chose de plus beau, de plus gai/ ou ne fût-ce qu’un peu moins gris ». Mais le personnage du poète reste tourmenté : « Je deviens sombre et m’efforce/ De franchir les barricades/ Quoique blessé, triste, en colère/ Je m’obstine dans l’espoir »... Plutôt qu’un livre de poèmes il s’agit d’un journal intime qui utilise les poèmes et la prose. Un livre original stimulant par les cris du cœur de l’auteur. Michèle Duclos, Temporel. |
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